samedi, janvier 17, 2009


Petit constat de l’hypocrisie environnementale

La protection de l’environnement est aujourd’hui sur toutes les lèvres et dans toutes les pensées du développement économique. Croyez vous ? La réalité est bien plus cruelle. Le monde qui entoure notre volonté écologique est brutal, il est fait pour nous endormir dans un lit plein de promesses et sans une once de couette d’actions. Le Grenelle est bien pâle, l’actualité et le jeu des chaises musicales gouvernementales nous le rappelle. Constat du moment. Le TGV est bien le plus rapide sur les augmentations, rien n’est fait pour faciliter les transports en commun. L’automobiliste, je le comprends, ne calcule pas l’usure de son véhicule au kilomètre, il voit instantanément ce qui s’échappe de son portefeuille et ses échéances routières en fin de mois. Rien n’est fait pour le séduire aux transports en commun, mais tout est fait pour le rendre encore plus masculin au volant de la dernière berline  en lui offrant pléiade de primes sans maintenir un quelconque emploi. Le foot ! Peut être un des sports les plus polluants de la planète, tant sur le plan écologique qu’au niveau comportemental. Inventaire. Les pelouses sont des refuges à pesticide et produits nocifs. Un joueur pesant quelques millions d’euros voit sa santé menacée lorsqu’il joue sur sa pelouse favorite ! On chauffe les pelouses l’hiver pour éviter le gel, l’équipe vole en avion privé à tour de bras, les bus arrivent à vide pour prendre possession de l’équipe, le parking regorge de grosses cylindrées. Ils n’ont pas exclusivité de ce côté, ceux qui cautionnent sont aussi responsables, sponsors, invités, supporters.

La liste du comportement environnemental est longue, elle peut faire peur.On prend sa voiture pour 500 mètres. On continue à acheter des produits issus de l’intensif. On ne cuisine plus. On aide l’agriculture intensive en participant à la solitude des 2 % de surface de production biologique en France. Les emballages et suremballages. On donne raison aux OGM. On soutient les lobbys. Le transport routier au détriment du ferroviaire… A vous de compléter et vous verrez le progrès qu’il reste à faire.  La gestion d’une vie écologiquement responsable n’est pas un sacerdoce mais le fait d’appréhender les choses d’une manière différente.

Photo: Organic highway by mikael hansen 1995

3 commentaires:

Bee a dit…

Je rajouterai l'urbanisation monstrueuse de nos campagnes. Sous prétexte de "retour à la nature", on n'hésite pas à vouloir sa maison "au vert" avec le résultat de voir la nature détruite sur d'immenses parcelles et des routes envahir à forte proportion notre environnement : on veut bien habiter à la campagne mais il faut tout de même rallier la ville en un temps record!
Ainsi, de magnifique terres de culture sont transformées en terrains à bâtir! Une monstruosité!! Et on se dit écolo!!!...
Tant que les mentalités générales ne changeront pas, l'avenir est sombre pour notre planète et pour la nature.

magounette a dit…

aux grandes modes les grands remedes!!mais ou va le monde !

je suis a la campagne et tout les jours je vois de nouvelles parcelles de terrain se couvrir de beton ;, c'est exasperant a la fin !
A quand le Changement?
Mag.

gianni a dit…

Bonjour ;

Oui, en y réfléchissant, tout cela est vrai. Moi-même je suis exacerbé par le bétonnage de "la campagne". Lorsque j'avais 13 ans, peu après le décès de ma mère, je suis venu habiter dans un lieu vraiment sauvage, chez quelqu'un que je connaissais bien et qui m'a recueilli. Les hypermarchés, les résidences "secondaires", les maisons individuelles envahissent la vallée et le tapis de bitume se déroule inexorablement dans toutes les directions. Les espaces sauvages sont considérés comme impropres et parfois même dangereux, tant la pensée humaine est pervertie par le confort d'une société de consommation non biodégradable. La nuit, les lumières urbaines sont de plus en plus pressantes et les étoiles s'éteignent dans le ciel sur notre planète d'illuminés. A l'entrée des Gorges de l'Aveyron, les "beaux arts" ont laissé construire un garage métallique avec un grand parking bitumé pour les voitures d'occasions, et ce, au pied d'une ancienne gare qui donnait à ce lieu la magie de l'entrée dans les gorges. Elle demeurait le seul témoin de l'ancienne voie ferrée qui n'est plus et qui a été remplacée par la "D115"...
Toutes mes sensations, celles que j'avais lorsque je rentrais de l'école, sont en train de disparaitre avec amertume dans la nostalgie des souvenirs pourtant bienheureux. La terre mère pleure avec moi et les oiseaux chantent de moins en moins. Combien de fois est-ce que je croise des rapaces ou parfois même des hermines, des blaireaux, des écueils, des martres écrasées sur la route ? "On ne peut pas les éviter" vous rétorquera la gente oppressée par le complexe de rentabilité... Et nos enfants... Pourra-t'on freiner à temps avant d'écraser leur avenir ?
Je ne compte plus le nombre de fois où mon coeur saigne à cause d'une humanité à la conscience bien légère, si légère qu'elle en écrase son propre espace vital... Si tu n'as plus l'amour de la terre, tu n'as plus l'amour de toi-même. Il n'y a guère d'âme plus légère et plus libre que celle qui s'oublie pour tout recevoir de la Terre. N'oublie pas que si les yeux pleurent, ils peuvent s'émerveiller à nouveau ; si les oreilles n'entendent plus, elles peuvent se réjouir du chant de toutes ces créatures, de jour comme de nuit, qui dans un léger bruissement, laissent paraitre l'immensité de la simplicité.