mardi, décembre 15, 2009


J’AI UN PROBLÈME AVEC LE BIO !

Voilà une affirmation qui heurte le sens commun du consommateur moderne et responsable !
Comment avoir un problème avec la VIE (βίος en grec) ? C’est paradoxal !

Tout est vie , donc tout est BIO ! Comment peut-il exister un aliment NON BIO, on ne mange pas des pierres que je sache !
Les Anglo-saxons disent «organic», là, je comprends : c’est pas «chemical».
Imaginez remplacer le mot BIO par son sens étymologique VIE. Vous vous retrouvez alors avec des aliments estampillés VIE dûment contrôlés par ECOCERT et d‘autres aliments NON-VIE, c’est à dire si on est logique = MORT.
Bon sang, je n’avais pas remarqué que la délicieuse terrine forestière que j ‘achète chez mon charcutier depuis des années est un poison violent ! Vous ne trouvez pas qu’il y a déjà un petit paradoxe là ?
Vous me direz, il y a peut -être un peu de poison dedans du genre résidu Monsanto ou E xxx, c’est vrai je vous l’accorde. Mais dans les aliments VIE, il n’y en a pas, c’est AB qui vous le garantit, car cela provient d’une ferme certifiée VIE qui est naturellement protégée des vents mauvais et puise dans une nappe phréatique privée. Y a pas un peu du nuage de Tchernobyl là dedans ?
Autre paradoxe !

Si la consommation de BIO ne cesse de progresser, c'est la production qui est insuffisante. La France doit importer une grande partie des produits bio qu'elle consomme. Tiens donc ! Alors ça vient d’où ? Europe ? Ukraine ? Maroc ? Tunisie ? Amérique du sud ? C’est sûrement BIO, c’est AB qui le garantit.
Les carottes BIO du Supermarché vendues à prix d’or ont fait 2000 km pour arriver sur l’étale ?
Je suis aussi resté pensif devant le rayon LS (Libre Service). Des produits BIO en UVC ( Unité de Vente Consommateur) bel emballage plastique avec Label et tout et tout….
Du BIO pas ECOLO : encore un paradoxe !

Michel-Edouard Leclerc sur son blog, souligne l'enjeu véritable qui est l'industrialisation de la production bio, déjà effective en Suisse, en Allemagne ou dans les Pays nordiques. Autrement dit : moins de contraintes, pour plus de produits certifiés "Bio" disponibles sur les marchés, et surtout dans les hypermarchés. Une orientation nouvelle pour les consommateurs français : sortir de la guerre contre les prix pour vendre toujours plus cher : SUPER !!!!
En ces temps de crise et d’appauvrissement général, il va falloir savoir compter pour se nourrir proprement. Vous me direz, on mange trop de viande, donc le pauvre pourra n’en manger qu’une fois par semaine (du jambon BIO à 35 euros le kilo) et se rabattre sur les légumes… et ben non c’est encore plus cher que la viande !!! Tous à vos jardins !

Trêve de persiflage !

Naturellement, produire, consommer propre est une nécessité vitale pour nous et notre planète, mais ce n’est pas un Label et les contrôles (payants) afférents qui peuvent nous apporter une solution réelle. Ce n’est pas 3 ans de reconversion (subventionnés) qui, par magie, vont purger la nature de toutes les saloperies que l’homme y a déversé pour exploiter comme ils disent, mais une génération. Cultiver en limitant les intrants, valoriser les résidus sur place, cultiver des espèces endogènes et non du mais (bio ou pas) qui recouvre les campagnes et tue nos sols, et surtout payer le juste prix au producteur pour qu’il ne soit obligé de rechercher des rendements à tout prix. Une fois enclenchée cette dynamique, en 20 ans TOUT SERA BIO et je n’aurai plus de problèmes

Par Alain

vendredi, octobre 02, 2009


La rondeur habille

J’ai toujours aimé les individus aux courbes dignes, plus proche de Rabelais, que d’un mannequin concours Elite profil Vichy Célestin. Des personnages qui respirent le goût, habillés veste en velours grosses côtes, pantalon en tweed, petit gilet côtelé, un air de dandy pour faire simple. L’ensemble configuré sortie étoilé Michelin jour de semaine et table d’hôtes le week-end famille oblige. Carte des vins et du jour pour se guider. J’ai toujours bien aimé ces personnages, armé d’un havane, senteur Guerlain Vétiver, portant le verbe haut, à l’affût du dernier chef qui monte et Bourgogne Corton comme ligne de mire. Barbe de trois jours faux air négligé mais tenu de main de maître. Une bonté apparente s'en dégage. Du sûr. C’est mon défaut j’aime ces personnages. Ils sont un peu comme le potiron dans le potager. se laissant aller à la découverte du jardin, courant, rampant, filant et s’imposant naturellement de sa taille et couleur fashion. Il a quand même plus d’allure que le poireau, ce lauréat des défilés de mode semblant gêné de pousser. Ils ont de l’allure mes deux personnages. Ils sont généreux, enlevez leur rondeur, ils perdent aussitôt leur personnalité qui les habille. Ils sont beaux, du Maupassant, je les aime!

jeudi, septembre 03, 2009


CO2

Le prix de la tonne de CO2 vient d'être fixé à 17€ la tonne. Mais une tonne de CO2 cela représente quoi en fin de compte? Une petite comparaison s'impose sur des émissions de CO2 afin d'avoir une idée sur la tonne que vous devrez payer. Mais tout d'abord. Un kg de CO2 pése 0,2727 kg d'équivalent carbone. Il s'agit d'un ratio destiné à mesurer le poids du carbone seul dans le CO2.

Alors histoire de comparer ce que représente une tonne de CO2, petit appercu.

1 an de chauffage au gaz dans un appartement de 3 pièces.
1 A/R Paris New-York en avion.
1,8 tonne de papier.
14 000 km avec une petite voiture en ville.
8 500 km de 4*4 en ville.
20 A/R Paris Londres en avion.

Et surtout le chiffre impressionnant de

1 tonne de CO2 pour produire 27,5 kg de viande (données FAO 2006)

L'agriculture moderne le grand producteur de CO2

Manger de la viande qu'une seule fois par semaine et c'est déjà résoudre une part de nos problèmes!

vendredi, juillet 10, 2009

Un potager en Anjou

Ce beau jardin est dans le projet volontaire Mon jardin pour la planète...
Sympa et des bonnes idées à suivre.









mercredi, juillet 01, 2009


J'adore la pluie
Celui qui ne l'aime pas n'est pas tout a fait humain.
Je l'adore comme un égoiste qui vient de mettre en place un jardin.
Un jardin qui n'avait jamais connu la pluie avant qu'elle ne tombe.
Bizarre pour celui ci de trouver des gouttes qui lui tombent dessus. C'est bien agréable.
J'adore la pluie et son odeur au matin qui réveille nos sens.
J'adore la pluie tout simplement, goutte après goutte.

mercredi, mai 13, 2009


Orgasme culinaire

Les rencontres ne se font jamais par hasard. Elles ont lieu un jour à un moment ou se révèlent parfois un peu plus tard. Elles sont faites pour toujours, celles de qualité j’entends. J’étais avec Alain Passard, il y a bien longtemps, canal du midi, une péniche pour week-end, des casse-croûtes - je vous laisse imaginer - comme carburant au fil de l’eau! L’Arpège, son restaurant, voguait déjà bien. Ses idées germées au fil d’une nature qu’il savait indispensable. Le temps passe. L’idée de Mon jardin pour la planète est née aussi avec lui et ses potagers. Une naissance entre plaisir, respect, rigueur, travail et passion car sans cette alchimie, il n’en est  rien. Retour à table, c’est là que les choses se remarquent, il faut savoir s’y tenir ! Un mardi parisien, rue de Varenne, l’Arpège est là, à l’angle de la rue de Bourgogne, les trois étoiles au Michelin l’habillent à merveille. Installé en salle je rentre dans les ordres; les ordres de la perfection avec comme religion l’excellence. Chaque plat n’est que le transfert de la création issu d’un potager et d’une relation intime d’un chef et  la cuisine. Il le sait, sans ses légumes, sa gestion rigoureuse, la culture naturelle de ses terres, il n’est peut être rien. Mais « le rien » n’existe pas. Il y avait tout dans cet après midi qui n’en finissait plus d’exciter mes papilles pourtant rodées aux délices d’une table. Certains sombrent dans la cuisine moléculaire, la cuisine de demain, la gargarisation culinaire, le facile et la prose de carte. Ici, c’est le légume en chef d’orchestre, la partition symphonique de cet art digestible est écrite par Passard. Il n’est pas seul. Un potager, des jardiniers, une équipe de salle, des cuisiniers, des produits d’exception, de l’amour, cet ensemble crée une recette unique, permettant à nos sens de s’évader en confiance. Du sur-mesure minuté. La rencontre avec sa table pouvait durer longtemps. Mais pour une fois la fin de cette agape est un début. Un début basé sur le durable, la beauté, le respect de la nature. Il rend au potager une beauté et une noblesse qu’il avait peut être perdue, c'est bien légitime, un tableau d’honneur que Passard écrit pour un sacré bout de temps. Un début je vous dis !

jeudi, avril 16, 2009

La grande lucarne

Je ne regarde pas Thalassa le vendredi soir. Une frustration. Le samedi c’est un sujet de conversation en moins avec mon père chez qui nous déjeunons, un fidèle de l’émission, un rituel. Pour une fois ce vendredi je regarde, seul, une partie de la famille est en vacances. Enfin prêt pour attaquer un samedi différent autour de Thalassa. Sujet du jour, la côte nord de la Bretagne, les Côtes d’Armor, la baie de Saint Brieuc. Le choix éditorial de Thalassa pour la saison, en passant intelligent, les sentinelles de la mer, histoire de dénoncer une certaine innocence et imbécillité côtière en matière d’écologie. Bref, dans le département du jour un cas d’école en la matière! L’émission ne me déçoit pas, elle m’épate et me procure même un certain sentiment de liberté audiovisuelle. Ils osent montrer la réalité, hors du sempiternel discours obscur   « c’est la saison touristique qui sera menacé, alors dites du bien  ».  Ils parlent donc, nos amis du petit écran. Décharges illégales, algues vertes, agriculture intensive, administration passive, un inventaire de fin de règne bien justifié et surtout bien réel de ce département. Tollé général des élus (tous bords confondus), branle-bas général dans l’hypocrisie départementale. Il est vrai, recevoir la vérité, via la grande lucarne, fait descendre un paquet de monde d’un piédestal en fin de compte bien fragile. Mais la liberté de la presse est encore plus fragile après un tel affront. L’ami Pernoud doit se justifier devant des élus ‘berlus’, médusés par ces propos pas très cathodiques. Et vlan, le discours est lancé, « chez nous Messieurs ce n’est pas cela » ! Ils ont sûrement raison nos « dirigeants », 50 ans de productivisme agricole, 50 ans de laxisme de ci de là, 50 ans de rien, ça marque quand même un paysage. Non ? Il faut pas les déranger en ce début de saison touristique sous fond de crise, laissez les tranquilles. Sauvons les ! Ils veulent simplement du Disneyland, du soleil, des nanas aux seins galbés sur des plages de sable blanc et pas d’emmerde. Ca gaze sur nos grèves, le vert ce sont les algues. Un épisode de plus, pour eux, la réalité n’est pas vrai, la fiction bien réelle. The desperate elected!

dimanche, mars 29, 2009


La semaine de l’arnaque

C’est la semaine du développement durable qui commence. Terra Natura est sélectionné  pour son projet Mon jardin pour la planète. Bien. Il y a un train d’enfer en ce moment au niveau des médias pour relayer cette information, du « en veux-tu en voilà » ! Celui qui n’en est pas est un « c.. » en quelque sorte. Il faut en faire partie, à n’importe quel prix, à n’importe quelle hypocrisie organisée. Le marketing vert est en forme ! L’important c’est d’être vu dans le journal. Hier samedi, Ouest France relayait par papier interposé les initiatives ici et là au niveau d’une ville (13 000 habitants) et de sa jardinerie verte. Mon enthousiasme débordant de scepticisme m’engage vers cette jardinerie ! Elle en est de la semaine du développement durable, mêlée à d’autres initiatives locales et associatives. Il faut se montrer comme acteur du  respect de la nature et bienfaiteur de la santé. Je pars vers cette jardinerie « vert tueuse » en tant que cobaye et enquêteur du samedi après midi. Hum,  ça sent bon la nature une fois les portes franchies !  Je demande quelques renseignements sur l’entretien de mon jardin au conseiller spécialiste jardinage. Mauvaises herbes, pelouse, entretien, histoire de créer la conversation. Surprise ! Direction les produits utiles au jardinier, du pesticide au glyphosate en passant par l’engrais haute dose et autres herbicides, tout y est, avec en prime : « vous renvoyez ce bon et en retour, notre fournisseur vous remboursera  7 € pour l’achat d’un bidon de 1 litre ». Le crime paye. Sympa de la part de ceux qui affichent et utilisent la communication « respectons la nature ». J’ai pris 3 G sans faire partie de la patrouille de France ! Rien de la part du conseiller sur une quelconque (même petite j’aurai été heureux) démarche parallèle en matière de jardinage, rien sur la prévention, rien de rien sur le jardinage écologique et naturel et pourtant c’était bien écrit dans le journal. Ils sont dans la semaine du développement durable, c’est rassurant ! 

samedi, janvier 17, 2009


Petit constat de l’hypocrisie environnementale

La protection de l’environnement est aujourd’hui sur toutes les lèvres et dans toutes les pensées du développement économique. Croyez vous ? La réalité est bien plus cruelle. Le monde qui entoure notre volonté écologique est brutal, il est fait pour nous endormir dans un lit plein de promesses et sans une once de couette d’actions. Le Grenelle est bien pâle, l’actualité et le jeu des chaises musicales gouvernementales nous le rappelle. Constat du moment. Le TGV est bien le plus rapide sur les augmentations, rien n’est fait pour faciliter les transports en commun. L’automobiliste, je le comprends, ne calcule pas l’usure de son véhicule au kilomètre, il voit instantanément ce qui s’échappe de son portefeuille et ses échéances routières en fin de mois. Rien n’est fait pour le séduire aux transports en commun, mais tout est fait pour le rendre encore plus masculin au volant de la dernière berline  en lui offrant pléiade de primes sans maintenir un quelconque emploi. Le foot ! Peut être un des sports les plus polluants de la planète, tant sur le plan écologique qu’au niveau comportemental. Inventaire. Les pelouses sont des refuges à pesticide et produits nocifs. Un joueur pesant quelques millions d’euros voit sa santé menacée lorsqu’il joue sur sa pelouse favorite ! On chauffe les pelouses l’hiver pour éviter le gel, l’équipe vole en avion privé à tour de bras, les bus arrivent à vide pour prendre possession de l’équipe, le parking regorge de grosses cylindrées. Ils n’ont pas exclusivité de ce côté, ceux qui cautionnent sont aussi responsables, sponsors, invités, supporters.

La liste du comportement environnemental est longue, elle peut faire peur.On prend sa voiture pour 500 mètres. On continue à acheter des produits issus de l’intensif. On ne cuisine plus. On aide l’agriculture intensive en participant à la solitude des 2 % de surface de production biologique en France. Les emballages et suremballages. On donne raison aux OGM. On soutient les lobbys. Le transport routier au détriment du ferroviaire… A vous de compléter et vous verrez le progrès qu’il reste à faire.  La gestion d’une vie écologiquement responsable n’est pas un sacerdoce mais le fait d’appréhender les choses d’une manière différente.

Photo: Organic highway by mikael hansen 1995

mardi, janvier 13, 2009


L’année 2009 sera créative dans les jardins
par Mireille Couffin

Une nouvelle ère s’ouvre dans nos jardins, apportons notre contribution dans l’originalité, le plaisir et la créativité ! La mise en place d’une gestion écologique d’un espace stimule la créativité, c’est une conséquence inattendue et réjouissante de cette révolution culturelle que nous vivons. Consommer mieux et différemment nous amène à utiliser ce qu’avant nous avions pris comme habitude de jeter. De nombreux artistes se penchent sur la question, et une nouvelle forme d’art est en train de naître : l’éco-design ! Nous aussi, nous sommes des artistes en puissance, et parfois il faut juste une occasion pour s’en rendre compte. Le développement durable et la mise en place d’une gestion écologique et responsable peuvent être une occasion exceptionnelle de laisser libre court à ses idées. C’est une grande satisfaction que de contempler de belles créations faites par nous-mêmes à partir de matériaux recyclés. Bouteilles et boîtes de lait, containers de plantes, palettes, bouteilles d’eau retrouvent une seconde vie pour le plus grand plaisir de nos yeux et de la préservation de la nature.

Quel plaisir d’utiliser nos ressources créatives, nous en avons tous et toutes, et quel bonheur d’oublier le chemin de la déchetterie !

« Lorsqu’un seul homme rêve, ce n’est qu’un rêve.
 Mais si beaucoup d’hommes rêvent ensemble, c’est le début d’une réalité. ».

(Friedensreich Hundertwasser)