vendredi, octobre 12, 2007

Aux armes! Compensons, compensons notre CO2.

La toute nouvelle douce complainte, ou plutôt la flagellation d’un temps moderne issu d’une overdose, sorte de néologisme voir d’écologisme…Ca me gène d’entendre ce concert de louanges à l’écologie de marché…

T’es riche? Alors tu peux continuer à polluer mais tu payeras ensuite…T’es pauvre? Assume, reste dans la brume et cette planète devient trop dangereuse pour toi ! Il est tant de supprimer cette fin de non recevoir en matière d’écologie, arrêtons de croire que la compensation est une solution, mais il faut la voir comme un pansement qui cache la plaie qui suinte et qui ne cicatrise pas. J’ai compensé ma pollution par deux paters et un Avé Maria, Je suis guéri docteur ?

Pourquoi ne pas proposer aux hommes (on peut remplacer aussi par une femme cela marche aussi, parité oblige) infidèles de compenser leurs pulsions d'infidélitées par le biais d’une personne fidèle… C’est bien en comparant et en imaginant avec cet humour qu’il faut comprendre la compensation carbone.

Tout le monde s’engouffre dans une faille issue du marketing et des néo éco-financiers, prêchons la réalité et ce que l’on doit diminuer réellement et diminuer en matière d’émissions, prêchons la sensibilisation et non la répression ou la bonne conscience que l’on se paye, il faut de la compensation immédiate et sur place.

Créons du solidaire, marchons sur les traces du bon sens et de la mutualisation d’efforts ou chacun apporte son obole en allant vers une économie environnementale…Mais je le reconnais, il est facile de tomber dans le piège, le vu à la télé fait vendre !

jeudi, octobre 11, 2007

Voilà, l’aventure écologique avec les Maasaï est partie ! La construction du camp a démarré. La première Enkaji (maison traditionnelle Maasaï) est commencée. Tout le petit monde Maasaï s’affaire autour, chacun à tâche de voir le Leganishu Camp se terminer. La vie coule comme un long fleuve tranquille quand la motivation anime chacun d’entre nous. Le projet « Je serai un Maasaï » est unique et c’est cela aussi qui lui vaut certaines jalousies et anime chez nos voisins (il faut quand même compter 1 heure de route pour les entendre…) des lodges luxueux une envie de nous tordre le cou : « Il paraît que l’on souhaite éduquer les Maasaï ». Le flegme si légendaire de nos voisins d’outre-Manche serait-il mis à mal ? Eduquer ou peut-être l’inverse, nous avons plus à recevoir d’eux qu’à leur apporter, c’est une affaire en collaboration, de la mutualisation d’effort. Ce qui est sûr c’est que le projet fait parler dans la savane, l’écho Maasaï est efficace ! Il était grand temps de remettre le Maasaï au goût du jour, loin du cliché du tourisme de masse, la seconde colonisation. Cette fois c’est promis, le blog tournera au maximum, photos à l’appui et des infos en permanence, nous comptons sur vous !

mercredi, octobre 10, 2007


C'est ici au pied de la montagne Leganishu que la grande aventure "Je serai un Maasaï" vous tend les bras afin de vous faire découvrir un projet écologique et solidaire unique. Esprit de rencontre et d'envie de nature c'est pour vous!

http//www.jeseraiunmaasai.com

dimanche, mai 13, 2007

L’utilisation de la plage comme support artistique…






Les « laisses » de plage sont d’une immense richesse pour un petit monde vivant, une niche pour la vie, un hébergement pour des communautés de plantes et d’individus. Elles ne sont pas à considérer comme des déchets, ce sont des dépôts naturels qui échappent à la reprise des flots et piègent le sable apporté par le vent. Elles se décomposent sur place, libérant le sel et enrichissant le sol en matière organique. C’est un fertilisant naturel et nécessaire, la boucle est bouclée, la nature pour la nature. La population préfèrera une plage façon parking de grande surface, question d’habitude de son comportement, pour lui c’est quelque part logique, le propre rassure mais n’est en aucun cas un critère écologiquement correct, des plages trop nettoyées sont des plages mortes. Une plage a besoin de ces « laisses » de mer, bannies et exit les bouteilles en plastique, d’aérosol, les canettes de bière, les boites de conserve, les gants, mégots de cigarette, cette liste est non exhaustive…Tout ce qui est naturel doit être laissé et pourquoi ne pas laisser aller son imagination, créer des œuvres éphémères en utilisant les cailloux, bouts de bois flottés…
Pen-Guen, Saint-Cast-le-Guildo, une des plus belles plages des Côtes d’Armor, un dimanche sans grand intérêt climatique mais une envie soudaine de créer et d’y prendre un véritable plaisir qui envahira toute la famille. Drôle, convivial et surtout extrêmement relaxant, laissez vous aller à cette forme de « Land Art familial » à la portée de tous. Prenez garde de ne pas détruire les micro-organismes présents sous les algues, contentez vous des cailloux, bouts de bois, carapaces de crustacés, coquillages, bouts de corde et ramenez les bouteilles et les autres déchets inertes dans une poubelle qui logiquement devrait avoir sa place coté parking.
Laissez une trace éphémère atteindre une autre plage…


Temps de dégradation de quelques-uns de nos déchets :
Mouchoirs en papier: 2 mois
Pelures d'orange : 6 mois
Filtres de cigarettes : 1 à 2 ans
Chewing-gum et huile de vidange : 5 à 10 ans
Boulette de mazout : plusieurs mois
Canette en aluminium : 100 ans
Sacs et bouteilles plastique : 100 à 500 ans
Bouteilles en verre : 4.000 ans.




lundi, avril 16, 2007

Un Picpoul de Pinet à Pont L’abbé.
La capitale du pays Bigouden, peut prendre une dimension inattendue avec une rencontre instructive et conviviale sur les peuples premiers et en particulier les Maasaï. Un Picpoul de Pinet, issu de l’agriculture biodynamique y était convié, frétillant d’honneur avec des araignées pêchées aux îles Glénan et agrémentées de pommes de terre bigoudène bio et je ne parle pas de la mayonnaise ! Le décor et la table sont posés. Nous trois, aux confins de la bigoudènie, pour discuter de la situation de nos frères Maasaï. Xavier Peron, l’éminence grise et expert des peuples premiers, Marc Bernol l’artiste et moi même l’artisan de l’écosolidaire. Il y avait de l’énergie, tant sur le point de l’appétit que sur les propos de notre monde occidental malade. Nous avons besoin d’autre chose, de retrouver nos sens, d’un retour aux valeurs simples en restant relié. A nous de devenir Maasaï ! Nous le savons, le touriste est un prédateur, les Tour Opérator, en prennent conscience afin d’avoir aussi bonne conscience, c’est à la mode.
Il faut choisir et réfléchir ses vacances, ses achats, et ses échanges. L’esprit de découverte est bien plus important que la vie lowcost ou le « dirladada » des clubs formatés heure de pointe sortie des bureaux. L’acte est facilement réalisable, le Picpoul de Pinet en est l’exemple, il finit sa course à Pont l’Abbé pour abreuver une soif de découverte !

Xavier Peron vient de sortir un livre chez Arthaud : Je suis un Maasaï.
A lire absolument pour se nourrir!

dimanche, avril 01, 2007



C’est comme ça qu’il faut faire.
L
a baie de Saint Brieuc est un site mytilicole important, les bouchots apparents en basse mer au fond de la baie l’attestent. Ici, la moule fait partie du patrimoine. Tirer parti de la richesse locale et participer au recyclage des matériaux en lien direct avec l’économie devrait être une évidence, pourtant ce n’est pas toujours le cas. Lors d’une balade, quelle fût ma surprise de voir qu’ici, un citoyen en avait conscience et répondait efficacement au défi environnemental que l’on devrait tous avoir. Les bouchots – poteaux de bois pour élever les moules – ont une vie bien remplie mais ne sont pas éternels en mer. Qu’en fait-on ensuite ? Un déchet comme bien d’autres, mais pour une fois un habitant de la commune de Pordic dans les Côtes d’Armor leur apporte une seconde vie en créant une clôture originale au look artistique indéniable tout en étant forte de symbole : le lien écologique de la mer à la terre dans une région où la pollution terrienne fait bien des dégâts. Que du bon et des avantages en recyclant ces poteaux en clôture et bannissant ainsi le mur béton au coût énergétique énorme, « out » aussi le grillage. En récupérant ces bouchots nous évitons des coûts de recyclage à la collectivité, il faut le savoir. Un déchet pour certains peu devenir un produit pour d’autres, c’est ça l’économie environnementale ! Cette commune devrait en tirer profit et s’engager dans une brèche grande ouverte par ses habitants en étant elle-même responsable de son environnement. Un prix d’honneur environnemental pour cet habitant et sa clôture qui n’est en rien le mur de la honte ! A suivre…

samedi, février 10, 2007



Maasaï suite…

L’idée de ce séjour est de se rendre compte sur le terrain du commentaire que nous avons fait sur les Maasaï tout en mesurant l’urgence de ce peuple à recourir à l’eau. Pour mémoire et vous éviter d’aller voir plus bas, nous terminions sur le fait qu’il pleuvait en ce moment. Nairobi, Narok et ensuite finir par 3 bonnes heures de 4 * 4 pour rejoindre Sammy Ole Mpetti notre ami Maasaï qui se trouve au sud-est de Maasaï Mara, à la frontière Tanzanienne. C’est au pied de la Montagne Leganishu, endroit reculé de tout passage touristique au cœur d’une nature isolée, protégée et ponctuée de villages Maasaï que je retrouve Sammy, fils d’un très respecté Maasaï. Sammy est un homme dédié à son peuple, souhaitant un développement légitime pour eux, il est le trait d’union entre passé et avenir. Ici le temps s’arrête pour des occidentaux comme nous avec un bonheur de trouver une nature protégée ou vivent des hommes au contact de celle-ci. Sammy explique qu’ils ont besoin de ce contact permanent. Ils dépendent d’elle, elle à besoin d’eux. Une vie en communauté ! Janvier y est normalement sec, je m’attendais à voir une sécheresse dévastatrice, une errance d’un peuple vers le moindre point d’eau, rien de cela ! Fait rare il n’a jamais autant plu, une situation unique pour ce mois, suscitant même des interrogations sur le comportement climatique du moment et commenté sereinement par les intéressés. Nous pouvons en avoir une tout autre idée, réchauffement de la planète nous les habitués des discours de fin programmée. Ils sont sereins et prennent cela comme une année avec de l’eau, tant mieux ! Bien dans ce sens, ils ont de l’eau, mais inquiétant sur l’instabilité climatique. Comment le prendre alors ? Est-ce honteux qu’ils aient de l’eau alors que les touristes souhaitent du sec ? Est-ce grave docteur qu’ils le prennent avec un désintéressement total sur le réchauffement de la planète ? Ils ne polluent pas, ils ne surconsomment pas, ils sont sûrement comme tant d’autre des malmenés climatique.